Les bois du Jorat constituent un havre de nature mais aussi un lieu de détente fort prisé des humains (image : Dominic Favre)

Réserve naturelle L’association «Parque pas mon Jorat» veut faire office de contrepoids au discours officiel.

Le projet de parc naturel périurbain du Jorat a désormais une opposition officielle. Une petite dizaine de personnes a fondé début décembre l’association Parque pas mon Jorat. Et une première soirée de présentation sera organisée le mardi 30 janvier prochain, à 20h à la grande salle de Froideville, avec le but clair de recruter des membres.
«Nous sommes tous des représentants d’utilisateurs des forêts du Jorat: marcheurs, cavaliers, cyclistes ou skieurs», explique André Jordan, l’ancien syndic de Carrouge, qui a accepté de prendre la présidence de cette nouvelle structure. Pour expliquer le but de celle-ci, il paraphrase les statuts de l’association Jorat, une terre à vivre au quotidien, qui mène le projet. «Nous aussi nous voulons représenter et défendre les intérêts des communes et des propriétaires joratois, ainsi que promouvoir et soutenir des projets de développement durable. Par contre, nous estimons qu’il n’y a pas besoin d’un projet de parc pour y parvenir.» Selon André Jordan, la création de l’association permettra aussi de récolter des fonds pour faire contrepoids au discours officiel.

Communication à enrichir
Cette sortie au grand jour d’opposants n’inquiète pas Anne Marion Freiss, la présidente de l’association chargée de conduire le projet de parc. «Grâce à eux, nous aurons désormais des interlocuteurs qui nous poseront des questions précises et nous forceront à apporter des réponses.»

Celle qui est aussi préfète de l’Ouest lausannois en profite pour déjà recadrer le débat. Elle répond notamment à des accusations de flou et de réponses imprécises parues dans un récent article du journal Le Courrier. «Évidemment que le projet ne peut pas être précis, puisque nous sommes dans une phase de démarche participative. Nous demandons donc qu’on accorde à l’équipe en place le temps nécessaire pour définir des projets concrets et expliquer pourquoi ils seront bénéfiques à l’ensemble de la région.»

Sylvain Muller

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