Un outil en remplace un autre chez la Sittelle, qui fait usage de son long bec plus comme d’une truelle que d’un pic. Ce transfert fonctionnel la rend dépendante du Pic épeiche, dont la présence est souvent déterminante pour l’offre en cavités de nidification. Elle ne se contente pas de squatter pour autant car, comme l’indique son nom, c’est une experte en maçonnerie dont la spécialité est de réduire l’orifice d’accès à sa taille par un torchis pouvant prendre l’aspect d’un bouchon extrêmement solide. Escaladant et dévalant les troncs à vive allure sur ses pattes courtes et puissantes, la Sittelle adopte souvent des positions scabreuses la tête en bas, comme si elle préférait voir le monde à l’envers…

Lionel Maumary, ornithologue