Foire aux questions

Voici les réponses aux questions que vous nous posez régulièrement. Votre interrogation n’y est pas? Contacter-nous. Nous nous ferons un plaisir de vous répondre.

Qu’est-ce qu’un parc naturel périurbain (PNP) ?

• Un parc d’importance nationale ;
• Un territoire de nature sauvage à proximité d’une agglomération ;
• Un espace laissé à sa libre évolution, sans objectif de production, entouré d’une zone tampon ;
• Un outil pour faire de l’éducation, sensibilisation à l’environnement et valoriser les patrimoines

Quelles sont les missions d’un PNP?

• Offrir à proximité d’une région très urbanisée un milieu naturel préservé pour la faune et la flore indigènes ;
• Offrir des activités de découverte de la nature au public dans un environnement de grande qualité ;
• Sensibiliser la population aux problématiques environnementales et proposer des offres d’éducation à l’environnement;
• Une zone de suivi de l’évolution de l’écosystème forestier

Quelles sont les caractéristiques territoriales du Parc naturel du Jorat ?

Selon l’Ordonnance sur les Parcs d’importance nationale (OParcs), le périmètre total du parc naturel doit être composé d’une zone centrale et d’une zone de transition.

Caractéristiques principales de la zone centrale

• Surface de 444 ha uniquement sur le territoire forestier lausannois ;
• Une zone protégée dévolue à la libre évolution des processus naturels ;
• Un accès possible sur les cheminements signalés avec les chiens tenus en laisse ;
• Pas d’exploitation agricole ou forestière (sauf travail de sécurisation des chemins)

Caractéristiques principales de la zone de transition

• Surface de 493 ha uniquement sur le territoire forestier lausannois ;
• Une zone d’accueil des visiteurs, de gestion des flux et de valorisation de la biodiversité et des activités ne portant pas préjudice à la zone centrale ;
• Une vitrine d’une sylviculture proche de la nature ;
• Un espace tampon entre la zone protégée et le reste du massif forestier du Jorat

Quelles sont les contraintes liées à la zone centrale ?

Pour permettre la libre évolution des processus naturels, il est interdit dans la zone centrale (selon l’OParcs):

• De quitter les voies et chemins indiqués et d’amener des animaux, à l’exception des chiens tenus en laisse ;
• D’accéder avec un véhicule quel qu’il soit, à l’exception des véhicules non motorisés sur les itinéraires signalés ;
• De construire des bâtiments ou des installations et de procéder à des modifications de terrain ;
• D’exploiter les peuplements forestiers ;
• De pratiquer la chasse et la pêche à l’exception des espèces causant des dégâts considérables ;
• De prélever des roches, des minéraux et des fossiles, de cueillir des plantes et des champignons et de capturer des animaux

Quelles sont les contraintes dans la zone de transition ?

• En matière de sylviculture, les modalités de gestion en zone de transition sont d’une part l’application d’une sylviculture proche de la nature et d’autre part l’augmentation du bois mort (quantité et qualité) ;
• En matière de loisirs, aucune activité ne sera interdite en zone de transition. Le développement d’activités sur ce territoire devra être réalisé en cohérence avec le Plan directeur forestier de la région centre.

Quelle est l’origine du projet de parc naturel périurbain dans le Jorat ?

• A l’origine, le projet était porté par l’association de communes Jorat, une terre à vivre au quotidien, créée en 2012 et regroupant les communes de Corcelles-le-Jorat, Cugy, Epalinges, Froideville, Hermenches, Jorat-Menthue, Jorat-Mézières, Lausanne, Montilliez, Montpreveyres, Le Mont-sur-Lausanne, Ropraz et Servion.
• En 2020, le Conseil communal de Lausanne adopte la charte 2021-2030 du Parc naturel du Jorat et confirme ainsi la création du premier parc naturel périurbain de Suisse romande sur son territoire et ses propriétés forestières.
• Le 26 octobre 2020, les communes d’Epalinges, de Jorat-Mézières et de Lausanne créent l’association Jorat parc naturel, qui a pour buts d’assurer la gestion, la promotion et le développement du Parc naturel du Jorat, dans le cadre d’un développement durable du massif joratois. La commune de Jorat-Menthue rejoint également l’association en décembre 2020.

 Pourquoi un PNP dans le Jorat ?

• Mise à disposition de ressources humaines, via l’équipe de projet, pour développer des projets en matière de durabilité ;

• Développement d’offres dans le domaine du tourisme doux (programme annuel d’animations, application, équipe de guides, lieux d’accueil) ;

• Développement et financement d’offres de sorties en forêt pour les écoles ;

• Développement des transports en commun ;

• Suivi et actions contre les plantes envahissantes en forêt ;

• Augmentation de la biodiversité forestière ;

• Valorisation des produits du terroir agricole ;

• Promotion d’une filière bois courte ;

• Renforcement de la connaissance du territoire via une recherche scientifique appliquée ;

• Positionnement de la région à l’échelle nationale.

De quels atouts territoriaux dispose-t-on dans le Jorat ?

• La plus grande étendue forestière du Plateau suisse (4 000 ha) permettant de concilier des zones de production, des zones dévolues à la protection de la nature et un espace de détente pour la population ;

• Une affectation au titre de zone de parc déjà prévue dans le plan directeur cantonal ;

• Un projet de parc naturel est prévu par le Plan Directeur forestier de la région Centre.

Quelles sont les étapes du projet ?

Candidature au label de Candidat parc naturel périurbain en janvier 2015

• 2014 : accord des 13 municipalité et du Canton pour le dépôt du dossier de candidature pour la création du parc naturel périurbain du Jorat ;
• 2015 : étude du dossier par Confédération (OFEV) et avis favorable ;
• 2016 : convention programme 2016-2019 signée par Jacqueline de Quattro.

Phase de création / 2016-2020

• Déterminer les périmètres du parc ;
• Assurer la retranscription de la zone centrale dans les documents d’affectation ;
• Mettre en œuvre les projets prévus pour cette phase et définir le programme à mettre en œuvre dès 2021 ;
• Etablir et soumettre une charte au Conseil communal de Lausanne pour l’engagement de son territoire dès 2021 ;
• Déposer auprès de l’OFEV la charte validée et requérir l’obtention du label « Parc naturel périurbain » en 2021

À quels moments les communes s’engagent-elles ?

• Adoption de la charte par le Conseil communal de Lausanne (2020) ;
• Invitation de la commune de Lausanne aux communes voisines à adhérer à l’association Jorat parc naturel en qualité de commune associée au cours de l’été 2020 ;
• Adhésion des communes d’Epalinges, de Jorat-Menthue et de Jorat-Mézières fin 2020

Quels sont les avantages pour une commune à devenir membre de l’association Jorat parc naturel ?

• Les communes membres associées de l’association bénéficient des prestations ci-dessous (pour plus de détails, veuillez contacter l’association) :
• La participation au projet Filière forêt-bois local
• La valorisation des acteurs tourisme-loisirs
• La valorisation des produits du terroir
• Le soutien à la réalisation de mesures en faveur de la biodiversité
• La prise en compte du territoire communal dans certaines études scientifiques
• Un rabais sur certaines prestations payantes du Parc naturel du Jorat
• La participation à certains projets supplémentaires développés par le Parc naturel du Jorat
• Un nombre annuel d’animations gratuites
• Mise à disposition d’un écocompteur du parc et traitement des résultats

Quels sont les projets du Parc naturel du Jorat ?

Un plan de gestion 2021-2024 a été adopté par le Conseil communal de Lausanne en février 2020 (plus de détails ici) :
• Aménager la zone centrale dans la perspective de la libre évolution des processus naturels.
• Soutenir dans la zone de transition une sylviculture proche de la nature et des mesures en faveur des espèces liées au bois mort et aux milieux humides
• Sensibiliser les publics cibles aux valeurs patrimoniales propres au massif du Jorat
• Garantir aux différents usagers des infrastructures d’accueil et de sensibilisation adaptées
• Promouvoir une mobilité durable pour accéder au massif forestier et s’y déplacer
• Assurer une gestion du Parc naturel dans une optique de durabilité, en collaboration avec les acteurs locaux
• Assurer une communication adaptée aux publics cibles
• Harmoniser les activités liées au développement durable
• Suivre et documenter les effets de la création du Parc naturel du Jorat

Comment le financement sera-t-il structuré ?

 

Phase de gestion / dès 2021

• Planifications financières quadriennales ;
• Selon un principe de cofinancement entre la Confédération, le Canton, les communes et des financements tiers

Quel avenir pour la production de bois, d’eau et d’énergie ?

• La possibilité de valoriser, hors de la zone centrale, une sylviculture proche de la nature et permettre la promotion de bois de qualité pour une utilisation aussi locale que possible ;

• La production d’eau est une priorité dont le projet de parc naturel tient compte dans son implantation. L’accès aux captages et leur entretien sont garantis ;

• Les projets énergétiques durables, priorité de notre société, peuvent prendre place sur le territoire joratois à l’extérieur de la zone centrale du parc.

Qu’en est-il des relations avec les groupes d’intérêt ? Sont-ils informés ?

  • En 2017 et 2018, une démarche participative ouverte à la population a permis une information large et la prise en compte de remarques complémentaires dans l’élaboration du projet du Parc naturel du Jorat ;
  • En 2019, une démarche participative avec les associations des usagers a permis la finalisation du concept du réseau de cheminements au sein du parc naturel.

Quel est l’intérêt de créer une grande réserve forestière naturelle ?

• Assurer la préservation d’espèces sur le déclin dans les forêts de plaine, notamment les espèces liées aux vieilles forêts sans intervention et dépendantes de vieux arbres ou de bois mort. Ces espèces – comme les amphibiens, de nombreux champignons ou les pics – représentent environ 25% du total de la faune et de la flore forestières et sont indispensables au cycle naturel de la forêt ;
• Permettre aux communes engagées de participer aux objectifs de la politique forestière cantonale, soit la mise en réserve de 10% des surfaces forestières vaudoises d’ici à 2030 et de créer une grande réserve forestière sur le Plateau.