Filière du bois

Le volume total du potentiel de bois exploitable annuellement dans le Jorat est de 45’000 m3 ; le 60% de ce volume est constitué de bois résineux. Le bois de service quant à lui représente le 50% du volume total exploitable. Les coûts de production sont influencés par la topographie, la fréquentation du public et la situation géographique.

La récolte annuelle dans les forêts propriétés de la Ville de Lausanne est d’environ 12’000 m3 de bois certifié FSC/PEFC. La moitié de ce volume est transformée en bois de construction et l’autre convertie en énergie. Dans le périmètre de la zone centrale (441 ha), le volume de bois potentiellement exploitable annuellement s’élève à environ 4’000 m3 soit environ 30% du volume de bois exploité annuellement.

Bois d’œuvre

La bonne qualité des bois résineux des forêts joratoises est connue loin à la ronde. Les 6’000 m3 de bois d’œuvre exploités annuellement dans les forêts lausannoises (5’000 m3 de résineux et 1’000 m3 de feuillus) sont commercialisés par la coopérative La Forestière.

Les grumes de bois de service résineux sont majoritairement absorbées par des scieries régionales, principalement la scierie Zahnd à Rueyres. Celles-ci sont confrontées à un marché international à forte concurrence, dominé par des entreprises européennes et par l’importation de produits déjà manufacturés ; elles éprouvent des difficultés à rétribuer la matière première à un prix qui permette de financer les coûts de leur production. Les grumes de bois de service feuillus sont vendues par le biais de mises de bois organisées par La Forestière.

Bois énergie

Dans le massif joratois dans son ensemble, il n’est pas récolté l’entier de la production de bois énergie pour des raisons économiques. Une meilleure coordination entre les producteurs joratois et les consommateurs potentiels (entités publiques) permettrait la valorisation de la totalité de cette source énergétique de manière locale. La majorité du bois énergie lausannois est transformée en plaquettes forestières, la valorisation de ce potentiel énergétique est actuellement assurée à l’usine d’incinération de TRIDEL S.A.

Selon une étude menée par l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL sur l’évolution des essences face au changement climatique, les conséquences probables de ce dernier rendront difficile le maintien du potentiel de bois de résineux propre à la production de grumes de sciage vu la diminution probable du nombre de sapins blancs et d’épicéas durant les cinquante prochaines années.

Concernant les feuillus, le hêtre aura également tendance à diminuer. Il conviendra de favoriser l’installation du chêne pouvant produire à la fois des bois pour le sciage et du bois énergie. L’augmentation de la proportion de feuillus ne sera pas sans conséquences sur le développement de la filière bois car, à l’exception du bois énergie utilisé sur place, le bois d’œuvre de feuillus n’a pour l’heure pas de débouchés au niveau régional.