Natacha Litzistorf (à g.) et Jacqueline de Quattro (au centre) apportent leur soutien à la présidente de l’Association Jorat, une terre à vivre au quotidien, Anne Marion Freiss. (Photo : Patrick Martin)

Jacqueline de Quattro et Natacha Litzistorf ont apporté samedi un appui personnel à l’association chargée de mener le projet.

«Si nous voulons préserver la nature, nous devons la laisser intacte à certains endroits. En la matière, il y a même urgence (…). Mais ce ne sera pas un drame si vous décidez que vous ne voulez pas de ce projet de parc.» Invitée à s’exprimer samedi devant l’assemblée générale de l’Association Jorat, une terre à vivre au quotidien, qui mène le projet de Parc naturel périurbain du Jorat, Jacqueline de Quattro a soufflé le chaud et le froid.

«Ma position est double, expliquait la conseillère d’État après coup. Comme dans le dossier des éoliennes, mon rôle de ministre est de rester à distance des processus participatifs et démocratiques en cours. Mais à titre personnel, comme citoyenne se baladant très souvent dans les bois du Jorat, je suis convaincue par ce projet, qui offrira de très belles opportunités.»

Également présente lors de cette assemblée générale, en tant que représentante de la Commune de Lausanne, Natacha Litzistorf s’est aussi expliquée sur sa discrétion jusque-là. «Les membres de la Municipalité de Lausanne sont volontairement restés en retrait dans le débat jusqu’à maintenant afin de ne pas renforcer le sentiment existant chez certains que ce projet était le nôtre.» La municipale Verte rejette toutefois catégoriquement cette idée: «Ce projet de parc est celui de toute une région.

Personnellement, je le vois comme un petit bijou de durabilité, un projet concret présentant des avantages environnementaux, sociaux et économiques.» Natacha Litzistorf estime donc «qu’il est temps pour elle de devenir visible dans le débat, en particulier à cause de l’engouement pour le projet existant dans la population». Si le but premier de l’assemblée organisée samedi à La ferme des Troncs de Mézières, en marge de la 2e édition de Festi’Jorat, était de présenter le rapport annuel et les comptes 2017 de l’association, la séance a aussi permis de faire un point de situation.

Après la présentation du périmètre central en décembre dernier, les responsables ont travaillé et travaillent encore sur la zone de transition entourant l’ensemble de la surface protégée. À propos de cette zone dite aussi «tampon», l’inspecteur cantonal des forêts Jean-François Métraux, a précisé que l’exploitation forestière y serait autorisée avec toutefois une obligation de laisser plus de bois mort sur place. Obligation qui devrait progressivement devenir une norme toutefois. Aucune limite d’accès aux promeneurs ou champignonneurs ne serait par contre fixée dans cette bande variant de 20 à 40 m de large autour de la zone centrale, elle, protégée strictement. La prochaine étape pour le parc sera la mise en consultation de son projet de charte auprès des communes membres en septembre prochain.

Sylvain Müller

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