Cycle de vie de la forêt

Traditionnellement cultivés pour leur production de bois, les arbres exploités du Jorat ont aujourd’hui leur cycle de vie interrompu après environ 120-150 ans de croissance. Dans l'aire protégée du Parc naturel du Jorat, le cycle de vie de la forêt peut se faire sans intervention humaine, créant ainsi les conditions des milieux de vie pour diverses espèces.

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La forêt peut évoluer sans intervention humaine

L’une des différences majeures entre une forêt exploitée et une forêt naturelle est la quantité et la qualité du bois mort. Dans les forêts exploitées, la plupart des arbres sont abattus avant leur mort naturelle. Cela nuit aux espèces saproxyliques, dont une partie participe au recyclage de la matière organique. Les données scientifiques, dont nous disposons aujourd’hui, montrent que le nombre d’espèces rares dépendant du bois mort augmente considérablement dans les réserves forestières naturelles.


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De plus, une étude récente de l'Université de Zurich montre que les zones forestières riches en biodiversité et en biomasse peuvent atténuer localement les effets du changement climatique en préservant l'humidité des milieux.


Découvrir les différences entre une forêt exploitée et naturelle

Richesses végétales et animales

© Raphaël Dupertuis

Dans le futur cœur de nature du Parc naturel du Jorat, le cycle de vie de la forêt pourra se faire sans intervention humaine, créant ainsi les conditions des milieux de vie des espèces saproxyliques.

Parmi celles-ci, on retrouve bon nombre de champignons, lichens et insectes utilisant le bois mort comme ressource alimentaire (décomposeurs) ou comme habitat. D’autres encore profitent du bois plus tendre des vieux arbres pour y creuser des loges, comme les pics.

Ces cavités seront ensuite utilisées par d’autre espèces d’oiseaux (sittelles, mésanges, rapaces nocturnes), d’invertébrés et de mammifères (papillons, mouches, chauves-souris, loirs, martres, etc.).

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Le bois mort : source de nourriture, lieu de reproduction et habitat

Plusieurs espèces utilisent le bois mort car il est important pour le cycle de vie de nombreux organismes, qui en sont souvent dépendants. Par exemple, les cavités laissées par les pics servent de refuges à une variété d'oiseaux, d'invertébrés et de mammifères, contribuant ainsi à la diversité écologique de la région.